dimanche 13 août 2017

Solidarité avec les réfugiés syriens au Liban !




Le 30 juin, l'armée libanaise intervenait dans deux camps de réfugiés syriens dans la région d'Ersal (Liban), au nom de la lutte contre le "terrorisme", faisant plusieurs morts et raflant plus de 350 réfugiés. Quelques jours plus tard des détenus sont rendus morts, leur corps couvert de traces de tortures. Le 10 juillet, le premier ministre libanais déclarait que "L'institution militaire est au-dessus de tout soupçon". Pourtant, les preuves de torture généralisée et d'arrestations arbitraires sont flagrantes : parmi les détenus on trouve des jeunes mineurs et des personnes de plus de 70 ans; plusieurs dizaines de détenus présentent des traces de tortures et ont été privés de boisson et de nourriture pendant plusieurs jours; parmi les détenus décédés sous la torture (plus de 12), on trouve un médecin anesthésiste et une personne handicapée; certains corps sont mutilés.

L'objectif ? Terroriser les réfugiés syriens afin de les forcer à rentrer en Syrie et faire céder l'opposition syrienne face à Assad. Les rafles dans les camps libanais ne sont pas nouvelles, mais c'est la première fois qu'elles sont d'une telle violence. Elle s'inscrit sur fond d'augmentation d'une xénophobie véhiculée par l'Etat libanais et le Hezbollah, un groupe paramilitaire lié à l'Iran, qui intervient en Syrie contre le peuple syrien et en soutien à Assad. En février, le président du Liban, Michel Aoun, avait réaffirmé son soutien à ce groupe. A Ersal, l'armée libanaise a vraisemblablement agit en coopération avec le Hezbollah.

L'exportation au Liban de la violence contre le peuple syrien, qui s'est soulevé pacifiquement en 2011 contre plus de 40 ans de dictature menée par la famille Assad, est encouragée par l'attitude des grandes puissances, notamment des USA et de la France, qui soutiennent de plus en plus ouvertement le régime de Assad et son allié le régime russe. En témoignent la déclaration du secrétaire d’État américain Tillerson "Peut-être qu'ils [les Russes] ont eu la bonne approche, et nous la mauvaise" (le 07 juillet), ou la formation d'un groupe de travail franco-russe de lutte contre Daesh (annoncé par Macron le 29 mai).

Une telle coopération avec le dictateur Poutine est inacceptable. Elle s'inscrit en France dans la lignée de la politique de Hollande qui, en décidant d'intervenir en Syrie en septembre 2015 contre Daesh, actait ce que Macron énoncera cyniquement le 21 juin 2017 «Bachar, ce n’est pas notre ennemi, c’est l’ennemi du peuple syrien.». Après les attentats du 13 novembre 2015, Hollande avait souhaité une coopération avec Poutine contre le "terrorisme", mais il n'avait pas pu mettre son vœu en pratique. Avec Macron en 2017, c'est chose faite. Dans la même ligne, suite à la rafle à Ersal, la France condamnait "l’attaque qui a visé le 30 juin les forces armées libanaises", leur réitérait son soutien, et expliquait : "Elle restera pleinement engagée aux côtés des autorités libanaises dans la lutte contre le terrorisme." (!)

Enfin, l'agitation par Macron d'une "ligne rouge" que constituerait l'utilisation d'armes chimiques n'a pas empêché le régime d'Assad d'utiliser à nouveau cette arme (début juillet en larguant du chlore dans la Ghouta), et de poursuivre par toutes sortes d'armes son oppression contre le peuple syrien. En parallèle, à Raqqa, la coalition poursuit ses bombardements désastreux : massacres de civils et destructions massives se multiplient. Au sol, les forces kurdes liées au PKK progressent et Daesh recule; mais les conflits entre les forces liées au PKK et celles liées à la révolution syrienne aggravent la situation du peuple syrien. Malgré les bombardements et toutes les violences armées, nombre de civils syriens continuent au quotidien à manifester et à se battre pour leurs droits.

° Soutien aux demandes des familles des victimes et emprisonnés (et de leurs avocats), suite à la rafle d'Ersal au Liban (libération immédiate de tous les prisonniers, droit d’enquête indépendante, droit d'accès aux informations...) !
° Arrêt immédiat de tous les bombardements en Syrie !
° Aucune collaboration avec les dictateurs : ni Assad, ni Poutine !
° Levée immédiate de tous les sièges !
° Libération immédiate de tous les prisonniers politiques !
° Départ de toutes les forces armées étrangères de la Syrie !
° Mobilisation internationale pour l'aide humanitaire et l'accueil des réfugiés !



Ni Assad, ni Daesh ! C'est au peuple syrien et à lui seul de décider de son avenir. La revendication du peuple syrien pour le départ de Assad et la fin de son régime, immédiatement et sans condition, est légitime.

collectif Avec la Révolution Syrienne (Alternative Libertaire, Cedetim, Émancipation, Ensemble, Forum Palestine Citoyenneté, L’insurgé, Nasskoune, NPA, UJFP, Union syndicale Solidaires)

dimanche 14 mai 2017

«Les dirigeants français ont décidé ces guerres dans une configuration historique particulière: le “moment 2008”»

Entretien avec Claude Serfati

Dans son très récent ouvrage intitulé Le Militaire. Une histoire française (Ed. Amsterdam, février 2017), Claude Serfati vise à fournir des éléments de réflexion à celles et ceux qui veulent comprendre les fondements du militarisme français et les raisons de son amplification au cours des dernières années. Il décrypte la place du militaire et de l’industrie de l’armement de l’époque de l’impérialisme à aujourd’hui, l’existence continuée de la «Françafrique», et enfin le lien entre le regain militariste et le dispositif sécuritaire déployé sur le territoire depuis les attentats de 2015. Un livre qui doit être lu, alors que les élections françaises saturent les écrans. (Réd.  A l’Encontre)

Peux-tu, au-delà de cette brève introduction, nous décrire l’objectif – ou les objectifs – de cet ouvrage?

samedi 25 mars 2017

mardi 21 mars 2017

Manifestation Lyon 25 mars Liberté de circulation !



Liberté de circulation !
Réfugié-e-s, migrant-e-s,
vous êtes les bienvenu-e-s !



Manif. samedi 25 mars

15 h place des Terreaux (Lyon - métro Hôtel de Ville)


jeudi 9 mars 2017

Ni Bachar ! ni Daesh ! 18 mars 17 h marche solidaire Lyon : place des Terreaux - place Bellecour


Communiqué du Collectif Lyon-69 avec la révolution populaire syrienne

mars 2011 – mars 2017 : “la Syrie veut la liberté”

Le collectif avec la révolution populaire syrienne Lyon-69 rappelle les positions sur lesquelles il s’est constitué  en septembre 2014, notamment que “la lutte du peuple syrien contre la tyrannie est totalement légitime : la chute de ce régime est une condition pour le retour à la paix dans ce pays et dans la région”.
Alors que les Syriens ont été amenés à lutter contre deux fronts (contre le régime de Bachar et de ses alliés et contre les forces obscurantistes telles celles de Daesh et de ses semblables), aujourd’hui, 6 ans après le soulèvement en Syrie, plus de la moitié de la population syrienne a été déplacée, et on compte plus de 450 000 morts, plus de 1 million de blessés, plus  de 250 000 prisonniers (prison dans lesquelles on compte des dizaines de milliers de morts comme en témoigne le dossier César et le rapport d’Amnesty dans la seule prison de Saidnaya).
Le collectif réaffirme que la revendication du peuple syrien pour le départ d’Assad et la fin du régime, immédiatement et sans condition, est toujours légitime.

dimanche 19 février 2017

Alep : un tournant ?
Résistances populaires en Syrie et manœuvres internationales

Réunion publique jeudi 23 février à 19h

avec :
Ziad Majed,
politologue, professeur des études du Moyen-Orient à l'Université américaine de Paris
Shiyar Neyo, journaliste, militant syrien et kurde, indépendant

Lieu :  Bourse du Travail, 3, rue du Château d'Eau, 75010 Paris - salle Varlin - M° République -




mercredi 15 février 2017

Soutien à Ibtissam, éducatrice, lanceuse d’alerte des jeunes migrants maltraités

14 février 2017 : Rassemblement en soutien à Ibtissam, à l'occasion de son entretien avec son employeur, suite à sa mise à pied pour avoir dénoncé les conditions catastrophiques d'accueil des mineurs isolés.



Le rassemblement du  14 février en soutien à Ibtissam a été un succès. 

 Ibtissam Bouchaara, déléguée syndicale et éducatrice spécialisée auprès de l'association d'aide à l'enfance “la Sauvegarde de la Marne” à Reims  avait dénoncé des dysfonctionnements dans un foyer d'hébergement de Châlons-en-Champagne (Marne).  Elle risque d'être licenciée pour avoir dénoncé les conditions d’accueil des mineurs isolés dans ce foyer d’hébergement géré en partie par son employeur et dans lequel Sissoko, un jeune Malien s’est donné la mort le 9 janvier dernier.

Les délégués syndicaux convoqués lors de cet entretien ont voté contre le licenciement d'Ibtissam. Elle va ensuite être reçue par l'inspection du travail qui en dernière instance validera ou non ce licenciement.

Signez la pétition, participez aux différentes initiatives pour la protection des jeunes isolés afin qu’ils soient accueillis dignement par les services de protection de l’enfance.

https://www.change.org/p/m-soutenez-ibtissam-%c3%a9ducatrice-lanceuse-d-alerte-des-jeunes-migrants-maltrait%c3%a9s/u/19402361?utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=petition_update&sfmc_tk=TeTTP1Z3BBShAo7yZqrbzYiB45cIRXpzfWlx731L08%2fo8SYtW7K5X9b82Z74lVu%2b

samedi 28 janvier 2017

Après la chute d'Alep, quel avenir pour la révolution syrienne ?

Conférence avec Joseph Daher, à l'initiative du "Collectif Lyon 69 avec la Révolution Populaire Syrienne" (CISyLD, NPA, L'insurgé, Ensemble!, Union Solidaires, Emancipation, UJFP), le 13 janvier 2017 à Lyon.

dimanche 22 janvier 2017

Les fêtes de l'ONU et des gouvernants - Les fêtes des assassins

 Début décembre, le mouvement Nasskoune, impulsé par Fadwa Souleimane lançait un appel à un rassemblement pour le 10 décembre "Sauvez Alep, Sauvez votre humanité !". Le 10 décembre, elle lu le texte suivant place de l'Hôtel de ville à Paris. Et le 18 décembre, Nasskoune érigeait deux murs de photos : "le mur de la honte, le mur des assassins" et "le mur de la dignité". Sur ces photos étaient inscrits des slogans dont "les fêtes de l'ONU et des gouvernants - Les fêtes des assassins"