mercredi 5 février 2020

Une mobilisation tenace, une colère croissante, et une orientation syndicale qui fait débat



Par Serge Goudard, le 2 février 2020 (Source : A l'encontre - La brèche)

Faire «pression» sur le gouvernement ou rompre avec un pouvoir prêt à tout pour imposer sa réforme des retraites? C’est une question qui est ouvertement posée alors que, face à une mobilisation toujours forte et une colère grandissante, Macron reste inflexible, combinant répression du mouvement social et multiples propositions de «dialogue» faites aux organisations syndicales.

Cette question prend d’autant plus d’acuité que s’est ouverte, le 30 janvier, la «conférence de financement» du prétendu déficit de l’actuel système des retraites: une conférence dont la tenue est en soi, par ses objectifs, contradictoire aux objectifs d’une mobilisation tenace, à la fois mouvante et diverse dans ses formes, exprimant une immense hostilité à l’égard de Macron et de son gouvernement.

RATP et SNCF: les travailleurs «suspendent» la grève (mi-janvier)

Le constat est unanime: la grève illimitée, engagée le 5 décembre à la RATP et à la SNCF, fut exceptionnelle par sa durée et joua le rôle de fer de lance de la mobilisation générale contre le projet gouvernemental de réforme des retraites. Mais l’épuisement finit par l’emporter, et c’est en vain que les grévistes du rail et du métro ont attendu l’entrée en grève continue d’autres secteurs professionnels.