lundi 14 septembre 2015

Liberté de circulation ! Liberté d’installation ! "No one is illegal"

Plus de 3000 réfugiés sont morts ces derniers mois en Méditerranée, en essayant de rejoindre l’Europe. L’horreur des tragédies devient sans bornes (enfermements forcés dans des camps, noyades, asphyxies...).

Après avoir subi la guerre, les bombardements, les multiples violences dans leurs pays d’origines, puis les violences de parcours migratoires chaotiques, ces hommes, ces femmes, ces enfants se heurtent aux "murs" des législations et dispositifs de l’Union Européenne, (règlement de Dublin, Frontex). Ces dispositifs auxquels participe le gouvernement français se doublent des dispositifs des états nationaux.

En France, l’actuel gouvernement a non seulement laissé en place des politiques restrictives en matière d’accueil et de droit d’asile prises précédemment (notamment par Sarkozy), mais de nouveaux textes (loi sur l’asile, loi sur le droit des étrangers), sous couvert d’apporter des améliorations en matière de séjour, perpétuent voire aggravent la précarité des personnes en situation régulière. Elles prévoient d’accentuer encore la chasse aux étrangers et la surveillance de toute la population en autorisant la préfecture à consulter, à tout moment, les données de nombre d’organismes (établissements scolaires et du Supérieur, sécurité sociale, poste, banques…).

Le florilège du vocabulaire utilisé ("sans papiers", "clandestins", "passeurs"…) sert à masquer les responsabilités des gouvernements de nos pays dans cet exode massif de réfugiés : soutien politique plus ou moins masqué et vente d’armes aux dictatures qui écrasent leurs peuples, sans parler des interventions militaires et du pillage économique. C’est ainsi qu’aux naufragés Syriens qui font aujourd’hui la Une de la presse, s’ajoutent les centaines de Syriens qui, depuis 4 ans, meurent tous les jours sous les bombes d’Assad. Alors que depuis 2011 le peuple syrien a combattu pour en finir avec cette dictature sanguinaire, l’insuffisance de solidarité du mouvement ouvrier international, lequel devrait être en première ligne pour lui apporter de l’aide, pèse lourdement dans l’isolement de ce combat. 

Cette solidarité est plus que jamais nécessaire et urgente, comme l’est aussi l’accueil en France de tous les réfugiés qui en font la demande : un accueil digne de ce nom, pérenne (régularisation), libre de toute surveillance. Ce qui implique de dénoncer et d’imposer que cessent les violences exercée en France (procédures de tri, de rétention administrative, de surveillance de la population, d’expulsion, etc.) et de combattre les lois qui le permettent.

Il faut en finir avec FRONTEX, le dispositif de

Dublin et toutes les lois sur les étrangers qui entravent la liberté de circuler.

COLLECTIF UNITAIRE LYON-69 AVEC LA RÉVOLUTION POPULAIRE SYRIENNE (CISyLD, NPA, Ensemble, L’insurgé, Union Syndicale Solidaires, Émancipation, UJFP).
Le Collectif unitaire Lyon-69 avec la révolution populaire syrienne s’est constitué le 29 septembre 2014 lors d’une réunion tenue à l’initiative du Comité d’Information pour une Syrie Libre et Démocratique (CISyLD)

tract diffusé le 6 septembre 2015