Publié le 16 août par Argument pour la lutte sociale (titre : "Bélarus: portée, tâches, perspectives (1ere partie)")
Après l’explosion de la jeunesse, des Noirs et de
larges secteurs ouvriers aux États-Unis depuis début juin, qui continue,
depuis maintenant quatre jours la grève générale en Bélarus est
l’évènement majeur de la lutte des classes mondiale. L’une et l’autre
accentuent la crise des sommets exécutifs, celui de Washington et celui
de Moscou tout particulièrement. Certes, les médias occidentaux peinent à
parler de la Bélarus, quand ils connaissent ne serait-ce que son
existence (et il est comique de voir les campistes pro-Poutine protester
contre la « campagne des médias » au sujet de ce pays vu, pratiquement,
son inexistence à ce jour). Mais les faits sont les faits. Comme disait
Ferdinand Lassalle, Dire ce qui est, c’est faire acte de révolution.
La plus grande grève industrielle de masse en Europe depuis trente ans a
lieu actuellement en Bélarus. Ce fait à lui seul justifierait des
initiatives, des formations, des mises à jour, dans toutes les
organisations du mouvement ouvrier. On voit ce qu’il en est en fait. A
notre échelle, nous avons donc le devoir de faire ce que nous devons, et
donc ce que nous pouvons.
