dimanche 17 novembre 2024

États-Unis. Boeing : après deux mois de grève, le gain d’un nouveau contrat, avant des défis d’ampleur


Par rédaction A l’Encontre


Le 5 novembre à 6 heures du matin, la section 751 de l’IAM (International Association of Machinists and Aerospace) a publié sur X le communiqué suivant: «lundi 4 novembre, les membres de la section 751 et de la section W24 de l’IAM ont voté à 59% l’acceptation du projet d’accord contractuel et le retour au travail. Les travailleurs et travailleuses peuvent retourner au travail le mercredi 6 novembre, lors de la reprise de la première équipe, du moins ceux qui veulent retourner au travail aussi vite que possible. Vous devez reprendre le travail lors de l’entrée en fonction de votre équipe, le mardi 12 novembre 2024. La grève est terminée.»

    • Le 4 novembre, après avoir salué le rôle de la secrétaire d’État au Travail par intérim, Julie Su, pour sa médiation entre l’employeur Boeing et les travailleurs pour faire aboutir un contrat qualifié de «sans précédent», IAM insiste sur le fait que: «Cet accord fait suite à une grève soutenue de près de deux mois menée par les travailleurs et travailleuses de Boeing dans l’État de Washington, de l’Oregon et de la Californie. Elle a fait la une des journaux internationaux et a bénéficié d’un large soutien de l’opinion publique et d’un appui politique bipartisan.» La conjoncture politico-électorale a été mise à profit par la direction de ce secteur de l’IAM. Joe Biden, à la veille des élections, n’a-t-il pas déclaré: «Les bons contrats profitent aux travailleurs, aux entreprises et aux consommateurs»!


      ***
      Jon Holden, président de la section 751 de l’IAM, et Brandon Bryant, président de la section W24 de l’IAM, ont publié la déclaration commune suivante après le décompte des voix.


      « Les travailleurs savent ce que c’est lorsqu’une entreprise va trop loin et leur enlève plus que ce qui est juste. Grâce à cette grève et à la victoire qui en a résulté, les travailleurs de première ligne de Boeing ont fait leur part pour commencer à rééquilibrer la balance en faveur de la classe moyenne [ce terme renvoie, dans le contexte états-unien, aux salariés ayant un emploi stable et relativement bien rétribué] – et ce faisant, nous espérons inspirer d’autres travailleurs dans notre industrie et au-delà à continuer à se battre pour la justice au travail. Grâce à cette victoire et à la grève qui l’a rendue possible, les membres de l’IAM ont pris position en faveur du respect et de salaires équitables sur le lieu de travail. Nos membres effectuent un travail de haute qualité et indispensable pour les avions que nous construisons et méritent un retour sur leur investissement en travail qui leur assure une qualité de vie digne de ce travail.


      « Ce contrat crée également une nouvelle base sur laquelle construire l’avenir, et cet avenir commence aujourd’hui. Nous sommes prêts à aider Boeing à changer de cap et à revenir à la construction des avions les plus sûrs et de la plus haute qualité au monde. Nos membres jouent un rôle essentiel dans cette mission et disposent désormais d’une voix plus forte dans le processus de prise de décision afin de garantir que les améliorations nécessaires soient apportées. “Il n’y a pas de Boeing sans l’IAM” a été notre cri de guerre, et nous sommes prêts, une fois de plus, à faire notre part pour ramener cette entreprise à la hauteur des normes dont elle n’aurait jamais dû s’écarter.

      lundi 5 février 2024

      Ernesto Herrera (1949-2024)

       

      Nous publions ci-dessous, l'hommage à Ernesto Herrera paru sur le site Alencontre.

      En juillet dernier, nous avions publié l'article paru sur son site : 1973 : Il y a 50 ans, le coup d'état militaire en Uruguay

      Le site d'Ernesto Correspondencia de Prensa a été une ressource précieuse pour l'activité des militants en Amérique latine : https://correspondenciadeprensa.com/

       Hommage à Ernesto Herrera (1949-2024)

      26 janvier 2024 Alencontre Hommage 3

      Par Charles-André Udry

      Hommage « tardif » à  Ernesto Herrera, disparu le 10 janvier 2024. Il fallait absorber le choc. Un ami-camarade, avec un trait de fraternité et non pas d’union, afin de respecter sa trajectoire personnelle.

      Né le 22 mai 1949, Antonio Maria Nuñez Guglielmi faisait partie de cette émigration espagnole et italienne qui s’installa en Uruguay, un pays qui connaissait un essor exceptionnel de 1910 jusqu’au début des années 1950. Militant, il choisit pour pseudonyme le nom d’un écrivain qui relata, entre autres, la guerre civile qui secoua la République orientale d’Uruguay en 1904-1905, un écrivain manifestant un intérêt pour la protestation sociale et le courant libertaire.

      Au cours de la seconde moitié des années 1950, l’Uruguay plongea dans une crise socio-économique. C’est dans ce climat de tensions sociales qu’Ernesto, comme travailleur de la métallurgie, initia une activité de délégué syndical, dans une fabrique de valves pour des bonbonnes de gaz, une des branches restantes issues de la politique précoce de l’industrialisation par substitution des importations.

      jeudi 7 décembre 2023

      RETRAIT DU PROJET DE LOI DARMANIN - Manifestation lundi 18 décembre

       -> à Lyon, manifestation à 18h30, place Bellecour

      -> à Paris (17h, Opéra), à Rennes (17h30, Place de la République), à Besançon (17h, place Pasteur),  0 Montélimar (18h, devant le théâtre)....


      * * * * * APPEL à la manifestation (par le collectif de Lyon) * * * * *

      Cette loi est une attaque en règle contre les droits et les libertés des personnes exilées, car, pour le gouvernement, elles sont la source de tous les problèmes.

      samedi 8 juillet 2023

      1973 : il y a 50 ans, le coup d'état militaire en Uruguay

       
      1967-68 : une vague de mobilisations révolutionnaires traversait la majorité des pays d’Amérique latine (Argentine, Uruguay, Chili, Bolivie, Brésil, Mexique…). La répression sanglante des dictatures militaires, comme au Chili en 1973 s’est appuyée sur le soutien de l’impérialisme américain (avec le plan Condor en Uruguay, au Chili, en Argentine, au Brésil, en Bolivie…).

      Mais on ne peut oublier de faire le bilan de la politique des Partis communistes staliniens (à cette époque que le livres d’Histoire qualifient de « guerre froide »), de l’alliance avec une aile « progressiste » des Forces armées, ainsi que des organisations et groupes qui se réclamaient de la « révolution », comme celui du mouvement de guérilleros Tupamaros qui s’est développé à la fin des années soixante en Uruguay.

      Nous portons à la connaissance de nos lecteurs le texte Ernesto Herrera, paru sur le site Correspondencia de Prensa. [N.D.L.R.]

      Uruguay - 50 ans après le coup d'état - 1973 : l’imposition d’un régime contre-révolutionnaire


      Jeudi 12 juillet 1973 [deux semaines après le coup d’État]. Des dizaines de milliers de travailleurs reprennent le travail. Dans les usines, les chantiers, les ateliers, les banques, les abattoirs, les hôpitaux, les bureaux, la «normalité» du travail commence à se rétablir.

      mercredi 5 juillet 2023

      Notre pays est en deuil et en colère.

       [Déclaration unitaire et appels à des marches le 8 juillet, et le 15 contre les violences policières , de syndicats, associations, collectifs et organisations politiques]

      Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.


      lundi 17 avril 2023

      CGT : à propos du mouvement en cours et du 53ème congrès


       Dans cet interview publié par la revue Contretemps, Tony Fraquelli (syndicaliste CGT à la fédération des cheminots) revient :

      I. Sur le mouvement social contre la réforme des retraites, la question de la grève reconductible qui s'est posée et le décalage entre les aspirations émanant des remontées de terrain et les décisions de la fédération. Est discutée aussi la notion de syndicalisme de masse.

      II. Sur les oppositions qui sont apparues durant le congrès, autour notamment du texte "Plus jamais ça" dont la signature de la CGT n'a jamais été discutée en interne, traduisant un manque de démocratie fortement critiqué.

      III. Sur les revendications concernant le travail et les prises de position de Martinez contradictoires, permises par un fonctionnement de la CGT avec des technocrates (salariés de l'organisation) qui ont un poids parallèlement aux militants élus, et l'absence de tuilage.

      IV. Sur le rejet (limite) de l'adhésion au regroupement international FSM et sur les espoirs et aspirations de la nouvelle direction (avec Sophie Binet comme secrétaire générale).

      dimanche 9 avril 2023

      Dissolution des Soulèvements de la terre : vous n'éteindrez pas la colère

      Une émission de "Arrêt sur image", avec  Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, spécialiste des questions d'environnement ; Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre ; ainsi que Marc Lomazzi, journaliste et auteur d'un livre-enquête sur le climat (France 2050, RCP8.5, le scénario noir du climat, Albin Michel). 

      Durée : 1h30

      * La première partie revient sur la violence de l'Etat en réponse à la manifestation à Sainte-Soline, qui a eu lieu contre la construction des mégabassine car "on est dans une situation critique, où l'inaction est meurtrière" (B. Dutertre).

      samedi 25 mars 2023

      Mardi 28 mars : réunion publique Ukraine-Russie avec Anna Colin Lebedev

      Ukraine -Russie : des sociétés dans la guerre, avec Anna Colin Lebedev

      Réunion publique en soutien à la résistance ukrainienne, à l'ENS Lyon, campus et amphi Descartes, de 19h à 21h, mardi 28 mars 2023.

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      jeudi 23 mars 2023

      Samedi 25 mars : manifestation pour le retrait du projet de loi MACRON-DARMANIN contre le droit d'asile et les droits des exilés

       Manifestations partout en France.

      A Lyon, rendez-vous est donné à 14h, place Bellecour.

      A pAris, rendez-vous est donné à 14h, place de la République.


       

      - - - - -  Tract d'appel pour Lyon  - - - - 

      mercredi 15 mars 2023

      Pour la libération de Maksym Butkevych, prisonnier de guerre qui vient d'être condamné par le régime de Poutine

       Vendredi 10 mars, des médias russes ont annoncé que trois prisonniers de guerre ukrainiens, dont Maksym Butkevych, ont été « reconnus coupables » de crimes de guerre par les « cours suprêmes » des « Républiques populaires membres de la Fédération de Russie » de Donetsk et de Louhansk et condamnés à 13 ans pour Maksym, 18 ans et demi pour Vladislav Chel et 8 ans et demi pour Viktor Prokhozei. Ces « condamnations » en annoncent d’autres.