Rassemblement à 18 h, Lyon, place BELLECOUR
Suite aux pressions de la préfecture, le rassemblement précédemment prévu place des Terreaux (devant l'Hôtel de Ville) aura lieu place Bellecour à 18 h
Suite aux pressions de la préfecture, le rassemblement précédemment prévu place des Terreaux (devant l'Hôtel de Ville) aura lieu place Bellecour à 18 h
à l'appel de : ATTAC-Rhône, CGT Vinatier, Collectif des EtudiantEs EtrangerEs, Collectif 69 Palestine, Comité d’Information pour une SYrie Libre et Démocratique, Coordination des Groupes Anarchistes-Lyon, EELV 69, Émancipation-69, ENSEMBLE!, FSU 69, LDH Rhône, L’insurgé, Lutte Ouvrière, MRAP LYON 1-4, MRAP LYON 3-7-8, Nouveau Parti Anticapitaliste, OCML-VP, Parti de Gauche69, RESF-69, Solidaires 69, Solidaires EtudiantEs, UJFP Lyon, UPC, …
La situation intolérable faite aux réfugié-e-s et migrant-e-s se poursuit et s’aggrave.
Alors qu’ils fuient la guerre
et la misère largement provoquées par les politiques des gouvernements
occidentaux, dont la France
(pillage des richesses, guerre en Afrique et au Moyen-Orient) la seule
réponse qui leur est faite est la fermeture des frontières, la multiplication
des barrages policiers, les murs et barbelés aux portes et à l’intérieur de
l’Europe.
En France, nombre de migrants et demandeurs d’asile se retrouvent à la rue.
À Calais près de 7 000 personnes vivent dans des conditions effroyables. Nous
ne pouvons l’accepter.
De même nous n’acceptons pas que des sans papiers continuent d’être
expulsés et que des jeunes sans papiers soient enfermés en attendant leur
expulsion
Nous exigeons en particulier, en urgence absolue un logement pour
tous ceux qui sont à la rue et la protection de tous les jeunes sans
papiers :
Assez de réfugiés-e-s,
de migrants sans abris ou expulsés !
- la
Métropole doit ouvrir ses logements vides !
Assez de
mineurs-e-s isolés étrangers en prison, de jeunes non pris en charge !
- la
Métropole doit assurer l’aide à l’enfance !
On ne peut accepter qu’à Bron (voir au dos) plusieurs dizaines d’Albanais,
des familles entières, nombre d’entre eux étant demandeurs d’asile, soient
jetés à la rue. On ne peut accepter qu'à Vaulx-en-Velin, 13 familles, dont 27
enfants scolarisés, se trouvent chaque soir à la rue.
On ne peut accepter qu’à Lyon
(voir au dos) des mineurs isolés étrangers soient emprisonnés, des jeunes
soient enfermés au CRA (Centre de Rétention Administrative), voire expulsés.
Nous refusons que l’on “trie”
les immigré-e-s selon les pays d’origine ou les “causes” de leur exil. Nous
sommes solidaires de tous, ceux et celles de Syrie comme d’Afrique ou d’Asie, qu’on les nomme réfugiés, migrants ou sans papiers.
Nous exigeons les mêmes droits pour tous.
Au-delà, il est nécessaire de combattre
la politique "d'immigration choisie" et les lois qui créent les sans
papiers, d’imposer aux gouvernements européens l’ouverture des
frontières, la liberté de circulation, et donc démanteler les accords de
Dublin et Frontex pour qu’en particulier la Méditerranée ne soit
plus un gigantesque cimetière.
C’est pour quoi, après l’interdiction du rassemblement prévu le 21
novembre, contre laquelle nous protestons, nous appelons à un nouveau
Rassemblement jeudi 3 décembre à partir de 18 h place des Terreaux à Lyon (métro Hôtel de Ville) devant l’Hôtel de Ville de Lyon où siège le Président de la Métropole
En France, il y a les
moyens et les lieux
pour accueillir les réfugié-e-s et les
migrant-e-s
C’est au gouvernement et aux
collectivités de prendre en charge ces réfugié-e-s et migrant-e-s. Si cela ne
suffit pas, le gouvernement peut prendre des mesures exceptionnelles. Mais il
procède à l’inverse
Le 21 octobre 2015, à Bron, la
police a évacué un squat voué à la démolition et appartenant à la Métropole. Plusieurs
dizaines d’Albanais vivent désormais au pied de l’immeuble. Dont 12 familles
avec enfants. La plupart devraient légalement être hébergés et pris en charge
car leur demande d’asile est en cours de procédure. D’autres relèvent de la
procédure d’ "étranger malade".
Or, la Métropole dispose de
multiples immeubles vides, utilisables pour loger ces expulsés, ainsi que tous
ceux qui, chaque soir dans l’agglomération lyonnaise, se retrouvent à la rue. À
Bron, et aussi à Vaulx-en-Velin des habitants se sont mobilisés contre la mise
à la rue de familles (dont les enfants sont scolarisés dans les écoles du
quartier. Rejoignez ce combat.
Les mineur-e-s isolés, les jeunes majeur-e-s
particulièrement menacés
Pendant l’accueil de quelques
uns, la répression et les expulsions continuent. Les mineurs étrangers isolés
sont particulièrement menacés. À Lyon et ailleurs, les autorités (préfecture,
aide à l'enfance/Métropole) refusent de reconnaitre les papiers d'identité de
leur pays d'origine, afin de ne pas être contraintes (en application de la loi
sur l'enfance) de leur accorder l'aide sociale à l'enfance.
On emprisonne des mineurs isolés,
à qui il est reproché, sur la base de tests osseux non fiables, d’avoir
bénéficié de l’aide sociale à l’enfance alors qu’ils seraient majeurs ! Et
pour les jeunes majeurs, les difficultés d'accès à un titre de séjour seront
aggravées par les nouvelles lois sur l'asile et le droit des étrangers.
À Saint-Genis-les-Ollières aussi,
les réfugié-e-s et migrant-e-s sont les
bienvenus
Malgré les appels à la haine, de
nombreux habitant-e-s et associations s’expriment pour l’accueil des Roms prévu
à Saint-Genis-les-Ollières, en solidarité avec ces populations discriminées,
expulsés de leurs campements de fortune, alors qu’elles fuient la misère et le
racisme.
Réfugié-e-s syriens : une situation
emblématique
Depuis le début de l’été, les
Syriens constituent une part importante des réfugié-e-s arrivant en Europe. Les
medias focalisent sur la barbarie de Daesch. Mais ils oublient la barbarie du
régime de Bachar al-Assad qui massacre le peuple syrien depuis plus de 4 ans,
en toute impunité.
Au-delà des cas particuliers
Se mobiliser pour trouver une
solution aux urgences est nécessaire. Mais au-delà, nous combattons les lois
qui créent ces situations.
Il faut abroger les accords de
Dublin qui obligent les migrant-e-s à faire leur demande d’asile dans le pays
de leur premier enregistrement.
Il faut également des papiers
pour tous les réfugié-e-s et migrant-e-s, pour tous les sans papiers et leur
donner les moyens de s’installer et de travailler en Europe s’ils le
souhaitent.
Il faut démanteler Frontex,
abroger les lois qui entravent la liberté de circulation et permettent de
multiplier les expulsions, fermer les centres de rétention administrative. Les
budgets consacrés à la chasse aux migrants doivent être consacrés à les
accueillir.